1. |
Introduction
01:14
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2. |
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11h je me lève, encore vaporeux d'hier
Je me souviens plus du film, on a dû s'mettre tarif
Emploi du temps chargé, j'ai plein de trucs à faire c'est la galère
P'tit déj' au soleil, j'espère qu'ça fera la diff
J'prends ma douche et bouge dehors, le brouillard m'enveloppe
De la musique dans les oreilles j'me croirais dans mon lit
Je m'balade en ville, mon cerveau émerge des psychotropes
Une demi-heure de queue à la mairie yabavasy
A l'appart les gars ont toujours la tête ... dans les céréales
Posé dans le canapé, je prépare un bon FIFA
L'homme en vert est avec nous puis trouve un riff génial
J'branche l'ampli, FL Studio, ses doigts virevoltent déjà
Dans ce doux début d'aprem ensoleillé la Strat' de Doom
S'entremêle à mes tablas indiens, à la perfection
Distille du chill power, dans tout le living room
Et nous procure l'ultime inspiration
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
C’est pas aujourd’hui qu’j’trouverai mon utilité
Alors à quoi bon, essayer de rattraper
Ces aprems chillés, passés à procrastiner
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
Une case en plus à rayer du calendrier
Bloqués dans l’canapé le monde continue de tourner
Il se passera bien de moi, je vais me recoucher
Réveillé par des rayons rouges orangés chaleureux
Heureux, avec prudence, je sors de mon lit vaporeux
Le soleil, allié pour un doux retour à la pleine conscience
J’encense l’été à venir, ses essences, son ambiance
Que faire de cette journée ? No sé ! Choisir c’est renoncer !
Moins aboulique qu’aphasique vu qu’j’arrive pas à m’prononcer
J’pense que j’vais juste chiller, m’abandonner à la nature
Pour laisse s’exprimer, mon flow au gré de mes ratures
J’me vois parcourir, forêts, montagnes, voguer sur des lacs
Mais j’m’écroule sur l’canap’ à l’idée d’porter un backpack
A défaut d’ma bite, mon couteau, j’prends ma feuille mon stylo
J’laisse de côté le trip explorateur, j’redeviens dactylo
Tente de trouver l’inspiration, sans jamais en démordre
La touche du bout des doigt lorsque la nuit me rappelle à l’ordre
Encore une journée passée à rien faire, ni en rime ni en prose
Mais n’dit-on pas qu’rien faire, c’est d’jà faire quelque chose
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
C’est pas aujourd’hui qu’j’trouverai mon utilité
Alors à quoi bon, essayer de rattraper
Ces aprems chillés, passés à procrastiner
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
Une case en plus à rayer du calendrier
Bloqués dans l’canapé le monde continue de tourner
Il se passera bien de moi, je vais me recoucher
Mon corps aimerait s’bouger, mais mon esprit procrastine
J’aurais pu être quelqu’un d’bien, mais dans la nullité j’m’obstine
Plus j’ai de choses à faire, moins j’en fais, baisse d’estime
Je regarde le monde se faire sans moi, faut qu’j’m’exprime
Je me lève l’appart est calme mais une tempête est passée
Cendriers pleins, bouteilles vidées, des miettes de chips sur l’canapé
J’allume la télé, regarde les dessins animés
Esprit vaseux, mon cerveau flotte dans un nuage de fumée
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
Pas la foi de sortir, j’ai l’élan vital d’un mort-né
Morne la journée s’annonce, aller-retour lit canapé
Borgne au pays des aveugles, dans le déni je veux rester
Les Dieux eurent peur qu’un jour l’Homme devienne trop fort
Alors ils mirent la Flemme dans la boîte de Pandore
C’était ma destinée, vivre sans volonté
Les bouteilles s’amoncèlent, six mois qu’on les a pas j’tées
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
C’est pas aujourd’hui qu’j’trouverai mon utilité
Alors à quoi bon, essayer de rattraper
Ces aprems chillés, passés à procrastiner
Encore une journée d’perdue, une occasion ratée
Une case en plus à rayer du calendrier
Bloqués dans l’canapé le monde continue de tourner
Il se passera bien de moi, je vais me recoucher
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3. |
Mellivorap
04:05
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Allez c’est r’parti, sors le matos d’enregistrement !
AT2020, comme disent les suisses romands
Allez branche la Strat’, VK aux platines, montent les amplis
Encore un jour sans, pas envie d’bosser c’t’après-midi
Marre de ressembler à un spectre à force de ne pas voir le jour
Je m’empare de mon plectre, sweat caleçon sont mes atours
La musique soigne ma neurasthénie
Mellivora comme une thérapie
Mais quand j’suis face à la feuille blanche, plus rien n’m’anime
Je me sens comme une alcoolique qui pointe aux anonymes
Synonymes, homonymes, je trouve pas les mots
Potomanie houblonnée, ça y est je vois des animaux !
Mellivora le retour, bête redoutée des abeilles
Nos instrus sont autant d’kicks dans tes oreilles
Mellivora le retour, la bête mangeuse de miel
Les BBoys sont dans la place, pour t’emmener au septième ciel
Une face noire, une face blanche, une façon d’s’exprimer
Concentré d’ambivalence, bonne humeur en comprimé
Une face noire, une face blanche, une façade assumée
Sobriété, extravagance, harmonie sublimée
Une face noire, une face blanche, face à face enfumé
Mellivora mène la danse, l’emporte comme à l’accoutumé
Augmente le volume c'est l'retour de Mellivora
Pas back dans les bacs mais on est toujours là
A produire du bon son, à te foncedaller les oreilles
Notre secret est simple, ne pas l'faire pour l'oseille
Notre productivité fait pâlir l'gouvernement
La récession d'l'inspi pas prévue pour le moment
De retour certes mais jamais vraiment partis
Plus vieux de deux semestres, sans me lasser j'écris
Toujours sur le même canap' à fumer la même weed
Notre son évolue et devient plus lucide
On enchaîne les morceaux presque plus vite que les stages
Notre vision du monde s'répand à tous les étages
Melli-mellivora, melli-mellivorap
Adeptes de miel, de weed mais surtout de rap
On a choisi l'ratel comme étendard c'est pas pour rien
Comme lui on s'attaque aux couilles et on ne lâchera rien
Une face noire, une face blanche, une façon d’s’exprimer
Concentré d’ambivalence, bonne humeur en comprimé
Une face noire, une face blanche, une façade assumée
Sobriété, extravagance, harmonie sublimée
Une face noire, une face blanche, face à face enfumé
Mellivora mène la danse, l’emporte comme à l’accoutumé
Tel le ratel, éternel téméraire
De ce quotidien hostile, on vient vous extraire
Tous les trois fins prêts pour un album surnuméraire
A notre indivisibilité, on n’peut se soustraire
On vient faire hocher nos têtes sur des sons qui s’entremêlent
De nouveau profiter d’une autre gorgée d’hydromel
Invétérés, mangeur de miel
Bien vertébré, débarrassé de not’ fiel
On remue ciel et terre, pour que la magie opère
C’qu’on veut c’est faire du rap et rendre hommage aux pairs
Serpentant aux grés de nos vicissitudes
On veut pas faire de thune, pas faire de tube juste poursuivre nos études
Tu sais où j’achète ma baguette… Quartier Saint Lazare !
J’parle fourch’langue, espion pour monsieur Salazar
Le lion mourra ce soir, de la griffe du zorille
Melivora débarque, ce n’est que la deuxième banderille
Une face noire, une face blanche, une façon d’s’exprimer
Concentré d’ambivalence, bonne humeur en comprimé
Une face noire, une face blanche, une façade assumée
Sobriété, extravagance, harmonie sublimée
Une face noire, une face blanche, face à face enfumé
Mellivora mène la danse, l’emporte comme à l’accoutumé
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4. |
Vexternat
04:46
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Urines foncées, lumières à peine allumées, j’suis défoncé
5h du mat’, après 13h de garde j’ai qu’une envie, pioncé
Mais c’est con c’est, qu’ j’suis coincé, encore 4h et c’est fini
Je vais pouvoir rentrer, dormir, bosser, et puis m’doucher
M’coucher dans un lit, puis r’partir en cours 4h, c’t’après-midi
Sur l’retour, m’demander la raison d’tout ça, toucher
Au plus profond de moi, faire raisonner le pourquoi
Me dire que c’est une évidence, et qu’j’irai au bout quoi
Qu’il arrive, quoi que je ressente de manière passagère
Dix ans d’études c’est vrai qu’c’est long, mais ne t’inquiète pas ça j’gère
Décade de sacrifices et d’apprentissages
Décadence sacerdotale, amenant à l’auto-démolissage
Mais très peu pour moi, je reste fixé sur mon objectif
Pour que l’plus rapidement possible, tout cela devienne effectif
M’occuper des gens autour de moi, donner du réconfort
Exercer enfin, m’sentir utile après tous ces efforts
Ô médecine, je me tue à ta tâche
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
Ô médecine, et pourtant je m’attache
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
La médecine un coup de foudre mauvais plan qui te tombe dessus
Mais avant d'te réjouir passe la première année sinon tu seras déçu
Si tu nous rejoins parce que t'as trop regardé, Grey's Anatomy
Va falloir t'accrocher, la réalité y est plus qu'embellie
Sauver des vies non pas tellement !
On t'a raconté des mythos, le métier c'est plus aider les gens
Une nuit de 14h aux urgences sans manger c'est sûr c'est chiant
Mais y a pas à chier, le sourire des gens c'est gratifiant
Plus que mon salaire, payé 1 euro 43 d'l'heure
T'es éboueur ? ... Non j'suis docteur...
La médecine c'est pourtant simple tu l'aimes ou tu la quittes
Fais gaffe à pas t'y perdre quand même car le temps passe vite
Mais pas facile d'partir quand ça fait des années qu't'en chies
Alors comme chaque matin enfile ta blouse et pour ta santé mentale prie
Malheureusement pour moi la médecine pour le meilleur comme le pire
Dans la vie mais surtout dans la maladie je l'aime c'est dire !
Ô médecine, je me tue à ta tâche
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
Ô médecine, et pourtant je m’attache
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
Tu sais où m’trouver, je suis le mec qui pousse l’ECG
Qui voit le dehors, rêveur, et pense à ses congés
Blouse trop grande, les yeux cernés, haleine caféinée
A 5 heures, garde sous payée, comme l’impression d’s’être fait piner
On dépiste ma dépression…
Me bourrer de médocs j’pense pas qu’ce soit la solution
J’veux partir au soleil, où la misère est moins pénible
Passer à côté d’sa vie est un sentiment terrible
Mais bon, j’dois fermer ma gueule, il parait qu’j’suis pas à plaindre
J’aurais pu être un JD victimisé par Dr. Cox
Mais derrière les phantasmes, le réel est triste à dépeindre
Car le Diable s’habille plus en Prada, il s’habille en Crocs™
J’en ai marre de faire des gardes de 24 heures, réveillé en pleine nuit
Pour un cauchemar, un bouton, ou un condom mal mis
Marre d’être les bouche-trous d’un système foireux qui profite
A des vieux cons, imbus d’eux-mêmes, frustrés de leur petite bite
Ô médecine, je me tue à ta tâche
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
Ô médecine, et pourtant je m’attache
C’est la dure vie de l’externat
Faire le café ton seul talent
Ta blouse pour faire le grand
Où qu’tu sois on ne t’attend pas
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5. |
Daga
03:26
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J'ferme les yeux et laisse le 4ème art m'envahir
Oublie le monde, la douleur, tel un fakir
Musique ma drogue préférée, la plus belle des addictions
J'ai même la phobie du silence devenu aberration
Boulimie, j'bouffe les albums plus vite que Natwin ses Cruesli
Faut dire que tel Obélix j'suis tombé d'dans tout petit
Mes parents n'ont pas diversifié qu'mon alimentation
Bowie, Lou Reed, Truffaz ont façonné mon audition
Plus éclectique qu'le peuple français je ne rejette rien ou presque
Mes prises jacks déconnent à force d'y brancher mon casque
Groover sur du hip-hop, méditer avec du downtempo
Lire avec du jazz, danser sur de la techno
J'monte le son redécouvre mon quotidien au fil de la musique
Vois le monde sous un autre angle ça en devient thérapeutique
J'ai plus envie d'explorer le monde musical que l'univers
J'voudrais y apporter ma touche c'est pourquoi j'écris ces vers
[La vie ?]
Un film dont tu joues le rôle principal
D’où l’importance d’influer sur la BO qui t’accompagne
Eclectique, je dévore de tout, je suis cannibale
Mais y’a bien qu’chez moi que tu peux m’voir me balader en pagne
J’aime rester allongé, à boire mon thé, dans l’canapé
De la musique pour m’évader et surplomber la canopée
J’me laisse transpercer par ces sons qui me transcendent
J’rentre en transe, bercer, par Thylacine quand j’entends Sand
Allumer la radio c’est devenu déconcertant
Ces cons servent tant d’insipidité, sans trop t’choquer
Donc moi j’préfère aller de concerts en concerts tant
Je sais qu’harmonieusement, les notes vont s’entrechoquer
Parfois le train-train quotidien fait dérailler ma prose
Alors dès lors, je pose pour enrailler un ordinaire morose
J’envie la cophose, d’la sphère sonore, j’sors au dehors
Car si la micro est d’argent, le silence est d’or
Petit dans la voiture, on écoute Bénabar
Puis j’ai vendu mon âme au Diable pour jouer de la guitare
Rencontre James Marshall, Bob et Eric
Je joue seul dans ma chambre, solo épic
Un jour je ferai des concerts, on m’enverra des fleurs
On m’désignera successeur de Mark Knopfler
Snoop Dogg me donnera l’numéro d’son dealer
Et je m’doperai plus qu’une équipe de handballeurs
Alors dans ma chambre, je m’entraine en caleçon
Au niveau des textes, j’suis à la traîne, besoin d’leçons
J’écoute Jimmy, Wu-Tang, Hocus Pocus
Mais la feuille reste indemne, idées en blocus
Mais un jour, j’pèterai un câble, je m’enverrai en l’air
J’veux qu’on m’enduise de Kro, le jour d’ma mise en bière
Enterré avec ma Strat’, un spliff et une canette
Ne me retenez pas, je veux être dans le club des 27
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6. |
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De Musset avait raison, toutes les femmes sont dépravées
A l’oraison d’ma déraison, je veux rapper combien je suis délavé
C’est vrai que t’en a mis du temps, hein, avant d’avouer
Que tu m’avais bafouer puis de venir bafouiller
Combien tu regrettais, qu’tu t’en voulais de tout ce qu’t’avais fait
Mais j’suis pas prêtre, moi, viens pas confesser tes méfaits
A vouloir expier tes péchés, à jouer cartes sur table
J’me serais cru sur un arbre perché, on était en pleine fable
Mais c’était toi l’renard en pleine logorrhée
Et le fromage c’était mon cœur, que tu venais de dévorer
A l’image de maitre Corbeau j’ai juré que l’on m’y prendrait plus
Mais peut être un peu tard, j’y ai surement laissé des plumes
Tristesse
Entre désarroi et détresse
La rage en moi, les yeux aux bords des larmes
Je n’ai plus la foi, je veux rendre les armes
Un immense désespoir m'envahit marre de cette vie de chien
Des idées plus noires que la cendre de mon joint
Jeunesse heureuse et insouciante elle avait pourtant bien commencée
Mais cette dure et froide réalité nous a vite rattrapé
Elevés aux success story l'échec n'en est que plus amer
A quoi bon réussir si à la fin il ne restera que la poussière
J'n'ai pas peur de mourir, mais plutôt de ne pas vivre
C'est pour ça qu'comme des cons, dès qu'on peut on se met ivre
Malgré tout je continue à marcher hagard les yeux dans le vague
Un pas après l'autre c'est comme ça qu'on avance sans faire de vagues
Un avenir flou et distant, un passé bien lointain
Heureusement qu'la musique est là pour nous garder dans le droit chemin
Tristesse
Entre désarroi et détresse
La rage en moi, les yeux aux bords des larmes
Je n’ai plus la foi, je veux rendre les armes
Ca y est, c’est fini, ça fait quatre ans déjà
Emballez les onesies, fin de la période maharadjah
C’est vrai qu’ici on a vécu comme des rois
Mais le temps nous rattrape, c’est lui qui dicte sa loi
Chacun de notre côté, VK à l’aloe vera
Nat avec le drakkar, on se reverra, inch’Allah
Mellivora, Alohomora, ouvre les verrous et on verra
Si l’histoire de la coloc’ doit en rester là
Comme le monde semble vide, au 15 René Gasnier
Les rires, les joies, les peines, tout est parti dans le même panier
De tout ça il ne reste que le carrelage mal lavé
Il était putain de moche, mais je suis sur qu’il va me manquer
Tristesse
Entre désarroi et détresse
La rage en moi, les yeux aux bords des larmes
Je n’ai plus la foi, je veux rendre les armes
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7. |
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Si l’temps c’est d’l’argent, j’suis prêt à j’ter quelques pièces par les fenêtres
P’t-être qu’on peut presque tout acheter, mais pas le fait d’être
Vivant, à courir après ces secondes qui nous échappent
Qui nous écharpent, qui nous rapproche encore et toujours de l’inexorable
Moment, où tout c’qu’on laisse derrière nous, c’est ce bilan honorable
Somme de tous nos actes, enfuis dorénavant sous une chape
De plomb, éternel sera mon sommeil
Alors je vis rationnel, profite du moindre rayon d’soleil
Etre humain passionnel, j’tente d’appliquer l’carpe diem
J’aborde chaque matinée comme la dernière ou la pénultième
Fais en de même, cueille le jour, récolte le fruit de chaque graine
Car ce qui te chagrine au fond, c’est ce qui te gangrène
Egrène tes peines, mais opposes-y surtout tes sources de réconfort
Rappelle-toi que si le temps tue, le temps nous rend fort
Ce temps qui passe, ne serait-il en somme que relatif ?
Un jour peut durer une année pour qui sait être créatif !
Passe, passe, le temps passe
Lui seul tient, alors que les hommes trépassent
Passe, passe, le temps passe
Et pas de seconde chance, car la vie est une connasse
Passe, passe, le temps passe
On veut faire les bons choix, vivre sans regrets amers
Car à peine le temps d’s’y faire que demain c’est d’jà hier
Le temps passe, passe et devant mes yeux défile
Une étrange impression que tout ne tient qu'à un fil
J'aimerais revenir en arrière et prendre mon temps
Avancer vers un futur prometteur et voir ce qui m’attend
Eternellement tiraillé par cette connerie de temps relatif
Je continue pourtant, à me montrer parfois trop hâtif
La vie n'est qu'une course contre la montre, infinie
Qui jamais ne s'arrêtera, car le temps l'est aussi
Il n'a pas d'état d'âme, il n’t’attend pas pour bouger
Si tu n'es pas prêt, qui t'dit qu'tu pourras le rattraper
Alors si t'as raté le coche, à quoi bon lui courir derrière
Profite de ces 5 minutes, peut-être les dernières
Suffit pas de faire tatouer carpe diem pour profiter du moment
Fermer les yeux, se poser et s'évader de l'espace temps
Tel le Prince de Perse avec ses sabliers d'antan
Le THC envahit mes neurones et ralentit le temps
Passe, passe, le temps passe
Lui seul tient, alors que les hommes trépassent
Passe, passe, le temps passe
Et pas de seconde chance, car la vie est une connasse
Passe, passe, le temps passe
On veut faire les bons choix, vivre sans regrets amers
Car à peine le temps d’s’y faire que demain c’est d’jà hier
Place les temps, passe les plans, glace l’instant
Enlève cet air nonchalant, fais le bilan
Vécu bringuebalant,
Tu peux pas résoudre tout, en te défilant
Le moment est venu, de te regarder en face
Et de te demander, si tu es à ta place
Chacun tient sa vie en main comme les sorcières du Mont Parnasse
Mais c’est par lâcheté, que je vis dans ma carapace
Rap sous alias, texte manquant d’audace
Physique pas badass, esprit plein d’angoisse
Loin d’être coriace, fuyant l’face-à-face
Autant d’crédibilité qu’un enfant d’paroisse
Incitation à la Vexe, c’était la préface
Mais personne nous comprend, besoin d’une interface
La belle époque paraît très loin, mais rien ne s’efface
Après tout ça fait quatre ans, c’est fou comme le temps passe
Passe, passe, le temps passe
Lui seul tient, alors que les hommes trépassent
Passe, passe, le temps passe
Et pas de seconde chance, car la vie est une connasse
Passe, passe, le temps passe
On veut faire les bons choix, vivre sans regrets amers
Car à peine le temps d’s’y faire que demain c’est d’jà hier
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8. |
Classic
01:09
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9. |
Quand Je Serai Grand...
04:26
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Salut petit, t’es blond, t’as les yeux bleus
Avec le temps tout s’obscurcit et je n’parle pas que d’tes cheveux
Pour l’instant tu t’en branles, tu joues dans la cour de récré
Tu n’te retournes pas, ton futur est plus grand qu’ton passé
Ca y est tu m’as r’connu, tu commences à m’questionner
Je suis une rock star ? J’ai voyagé pour des tournées ?
Rien d’tout ça, désolé, tu vas être déçu
La vie t’as rendu adulte et ennuyeux comme prévu
Tu fais des choix rationnel en fonction d’ta fiche de paye
Tu vas arrêter la guitare persuadé qu’jamais t’en vivrais
Abandonner tes projets, tes envies aventurières
De toute façon c’est pas possible, qu’est-ce qu’en aurait dit notre mère ?
Parlons-en ! T’as toujours tout fait pour qu’elle soit fière
Tu l’as écouté : musicien, tu sais, c’est une galère
T’as commencé des études, mené une vie d’monastère
Alors que dans ta tête, tu rêves de kicks et de snares
Amer est le constat, je n’suis pas celui dont tu rêves
Mais bon un jour tu t’réveilleras, toute insouciance s’achève
Enfance trop brêve, recherchée par bribes dans l’ébriété
Si tu m’vois dans c’t’état, me juge pas, aide moi à rentrer
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Puis-je changer les choses ?
Suis-je limité si j’ose ?
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Comment mon esprit interprète quand mon regard se pose ? (x2)
T’es loin d’être né dans la plus mauvaise des familles
De celle où les liens sont forts, comme des ramilles
Reste proche de tes proches, sur eux tu pourras te reposer
Prends en soin, dis leur je t’aime, même si t’as jamais osé
Tu vas vivre plein d’aventures, mais c’est trop long, j’peux pas tout t’raconter
Et puis t’aimes pas les spoils, j’te laisse découvrir de ton côté
Alors bien sur, c’est vrai, y’aura des contrariétés
Malheureusement, c’est l’cas pour tout l’monde, en hiver comme en été
Et puis t’as les ressources, p’tit, bientôt d’jà tu seras grand
Arrête de te morfondre, p’tit, quand t’es triste, c’est trop flagrant
La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent
C’est d’apprendre comment danser sous la pluie
Emprunte les chemins de traverse, tu ne croiseras plus d’impasse
Et surtout entoure toi d’amis, on peut rien faire sans appui
Rien ne sert de courir, seule importe la carapace
Il faut partir à point, pour les mettre enfin sur les « i »
Pour faire face aux aléas, qui te tourmenteront, hélas
Continue d’lire, continue de penser, continue de voir du pays
J’veux que tu haïsses l’oisiveté, que plus jamais tu te prélasses
Pour étancher tes soifs de demain, commence déjà à creuser l’puit
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Puis-je changer les choses ?
Suis-je limité si j’ose ?
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Comment mon esprit interprète quand mon regard se pose ? (x2)
Salut mon gars, c'est VK, tu ne le sais pas encore mais un jour c'est comme ça qu'on t'appellera
J'passe juste te dire ces quelques mots, t'en feras c'que tu voudras,
T'en fais qu'à ta tête alors j'ai peu d'espoir à ce niveau là
C'est cliché, mais profite de la vie et ouvre toi
Dis oui aux nouvelles expériences et sur celles-ci construis-toi
Lâche pas la musique on en aura bien besoin
Entoure-toi de bons potes et ne reste pas seul dans ton coin
Poursuis médecine... ou pas de toute façon j'm'en fous
J'veux qu'tu sois heureux et que tu ne tombes pas fou
Sois là pour ta famille, pour ta sœur et tes amis
Et pas d'excuse p'tit car avec eux c'est pour la vie
Dans l'avenir j'vais pas mentir y a du bon comme du mauvais
Mais ce qui ne te tue pas te rends plus fort comme ils disaient
Pas l'temps pour les regrets, celui-ci passe trop vite
Sois prêt à tout, et n'attends pas qu'la chance te rende visite
Tout ça pour dire pas grand-chose au final, juste un peu de nostalgie
Quoi qu'tu fasses, tes choix seront les miens; et j'te promets qu'on a d'jà vécu une belle vie
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Puis-je changer les choses ?
Suis-je limité si j’ose ?
Mes choix sont-ils les miens ?
Ou suis-je le fruit du destin ?
Comment mon esprit interprète quand mon regard se pose ? (x2)
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10. |
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Il paraît qu'les gens changent et d'viennent cons avec le temps
Toi j'espère qu'on t'appelle encore VK même grisonnant
Première priorité, si tu l'as pas encore fonde une famille
Au fond d'toi, c'que tu veux, c'est avoir une fille
Et si elle est déjà là, dis lui bonjour de ma part,
Choit là comme jamais, c'est une putain d'œuvre d'art
J'imagine qu't'as fini médecine et que t'es devenu psychiatre
N'oublie pas qu'on en a chié et ne sois pas acariâtre
Avec ton staff, tes externes, respecte-les comme tes pairs
Et si t'en as marre de l'hôpital, va prendre l'air
Vois-tu encore les gars, faites-vous toujours des movie nights ?
Sinon décroche ton phone et organise ça tonight
Mellivora a t-il résisté à l'épreuve du temps ?
Les ratels peuplent-ils encore cette Terre librement ?
Si jamais d'mes messages tu n'dois en retenir qu'un,
Aime toi et aime les autres, et tout ira bien
Observe le miroir
Consulte l’auteur
En toi, pour avoir
Un futur à ta hauteur (x4)
T’as toujours pas grandi mais t’as déjà quarante ans
Tu caches ta calvitie, regrette ta chevelure d’antan
M’entends-tu ? M’as-tu vu ? Après tout, ça fait rien
J’t’avais pas r’connu avant que tu te présentes, Damien
Il est quatre heures, encore sorti, t’as les mêmes potes depuis vingt ans
Assez bête pour croire, que ta connerie n’durerait qu’un temps
Alors tu deviens quoi ? T’as suivi l’chemin bêtement ?
Ou tout quitté pour garder les moutons chez Gaëtan ?
J’espère que t’as voyagé, fais les six continents
Car les souvenirs c’est tout ce qu’il te reste quand tu d’viens incontinent
T’as fait l’Amérique à pied, comme Christophe Colomb ?
Tu y penseras dans dix ans, quand on explorera ton colon
T’as poursuivi la musique ? Appris d’autres instruments ?
Tu baisses les yeux et réponds oui, mais j’sais qu’tu mens
T’as plus l’temps pour ces conneries, t’en as même plus du tout
Je te quitte déçu, est-ce que tout ça vaut vraiment l’coup ?
Observe le miroir
Consulte l’auteur
En toi, pour avoir
Un futur à ta hauteur (x4)
Si t’écoutes ces quelques lignes, c’est que j’suis plus celui que j’ai été
Peut être est-il bien loin ce temps, des quelques rimes que j’émiettais
Hébété, rappelle-toi, combien tu t’entêtais
A répéter, mais au final, ce beau projet, a-t’il perduré ?
Ou est-il emmuré, n’ressors que lors de tes périodes d’ébriété
A végéter, à murmurer tout ce que t’as enduré
Défiguré, reconfiguré
Mais le passé au passé, aujourd’hui est un nouveau jour à inaugurer
Reprends les rênes de suite, c’est l’moment de sortir ton joker
Finis d’être lassé, deviens le roi, retente un coup d’poker
Tire les choses au clair, regarde, tout n’est pas a j’ter
Tu sais briller comme l’éclair, de lumière tu es tacheté
Retourne illuminer, tous ces illuminés
Ce n’était rien qu’un feu de bois, à toi d’en faire un feu de cheminée
Pas moyen de se débiner, enfin un rêve à ta portée
Reste plus qu’à les appeler, r’lancer cette idée naguère avortée
Observe le miroir
Consulte l’auteur
En toi, pour avoir
Un futur à ta hauteur (x4)
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11. |
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Mec si tu rêves plus arrête la Marie-Jeanne
Les rêves vont t'talonner va falloir sortir les cannes
Paraît qu'c'est grâce à eux que s'organise notre esprit
J'ai plus l'impression qu'il veut me faire voir le sens de la vie
J'suis à l'écoute de mes rêves et ainsi de moi-même
Mais j'dois reconnaître, j'ai souvent du mal à capter l'thème
Un jour j'traîne avec Dos Santos, dans une Serbie dévastée
L'lendemain joue avec les Raptors la finale de la NBA
Tel Giordano Bruno, qui rêve d'univers infini
Et fais avancer la science en bousculant les interdits
Je développe le hip-hop, rêve de kick, snare et d'instrus nouvelles
Dommage qu'au réveil, les 3/4 partent à la poubelle
Mes nuits sont pleines d'aventures mais je n'm'arrête pas là
Car le jour je daydream et oublie tous leurs blablas
Les rêves sont ma solution ultime pour échapper à l'ennui
Et avec un peu de chance je rêverais de c't'instru cette nuit
Moi je passe toute mes nuits, à faire des rêves
Mes nuits, à faire des rêves
Et seul durant le jour, je fais une trêve
Le jour, je fais une trêve
Chaque soir, la nuit tombée, redémarre ce p’tit rituel
M’asseoir, puis succomber à l’appel d’un voyage spirituel
A peine les yeux fermés, j’embarque pour une Odyssée
Dans une barque, sous le poids des rames, je perçois l’eau glissé
Qui sait, quel est mon nom dès lors ? Et si l’interphone sonne ?
Fini d’compter les moutons, je m’enfuis avec eux, je suis Personne
Et tout l’monde à la fois, paradoxal est mon sommeil
Qu’une envie : me reposer. Mais au lieu d’ça, je m’émerveille
C’est pas demain la veille, que j’irais conquérir le monde
Quand je retrouve mes draps vermeils, c’est à l’r’cherche de Cunégonde
Seul un être candide peut aduler l’ambiance vespérale ?
Mon cœur balance entre jour et nuit, mais d’façon unilatérale
Aux conduites ordaliques, je priorise l’expérience onirique
Parce qu’après la vie, la mort, après la mort, le vide sidéral
Besoin d’sensations fortes, j’opte pour des voyages homériques
Goûtant à l’infini aux fruits d’mon imagination lyrique
Moi je passe toute mes nuits, à faire des rêves
Mes nuits, à faire des rêves
Et seul durant le jour, je fais une trêve
Le jour, je fais une trêve
Amphi Averroès même en juin on se les pèle
Sens comme un courant d’air, VK discrètement m’appelle
C’est l’ECN, j’étais en r’tard, voici le fond d’la toile
Signe discret, rires, je me rend compte que j’suis à poil
Je réussis à m’enfuir, me retrouve dans l’océan
Un dauphin m’ordonne de quitter ces eaux, céans
Car elles sont le lieu de reproduction d’son espèce
Une partouze de six cents mâles, pas étonnant qu’ils disparaissent
Une fois sur la terre ferme, recueilli par une sirène
Docteur de son royaume, on l’appelle Psyrène
Régente le jour, la nuit soignant des schizophrènes
J’essaie de l’embrasser mais des quatre fers elle freine
Elle frappe du poing par terre et le sol se dérobe
Je chute à toute vitesse, une lumière m’englobe
Réveillé par Annweiler qui m’dit d’poser mes bagages
Amphi Averroès, c’est fini on tourne la page
Moi je passe toute mes nuits, à faire des rêves
Mes nuits, à faire des rêves
Et seul durant le jour, je fais une trêve
Le jour, je fais une trêve
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12. |
Nuit Blanche part.2
03:28
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2h et d’mi du mat’, Tycho Night avec les gars
Entourés des deux molosses, on chill sous les étoiles
Bière et beuh commencent à faire leurs dégâts
Face à ces galaxies on s’imagine mettre les voiles
Vers des planètes enchanteresses, des mondes inexplorés
A la recherche d’aventures galactiques dans d’étranges vallées
Nos esprits ascensionnent aidées par la musique de Tycho
J’entre en symbiose avec la Terre, prêt à faire dodo
Quant tout à coup dans un flash aveuglant, apparait
Un vaisseau spatial, face à nous, noir de jais
Type monolithe en mode Stanley Kubrick
On s’regarde d’un air ébahi, cataplexiques
Pas l’temps d’réagir qu’on nous allume un spot dans les yeux
Nos trois corps s’mettent à léviter dans ce faisceau lumineux
Vers le vaisseau puis après nous se ferme une trappe brusquement
Laissant derrière nous seulement les deux clebs aboyant
Si tout cela était vrai, est-ce qu’on y arriverait ?
Pendant nos nuits blanches, surgissent comme un coup du sort
Des histoires incroyables, personne nous croirait
Mais tous c’qu’on veut, c’est pas finir laisser pour mort (x2)
Ca y est j’ouvre les yeux, ils s’habituent à la pénombre
J’aperçois trois bols fumant apportés par des ombres
Décor à la Star Trek, silence pesant, des lumières qui clignotent
Les trois bols sont tendus enfin je distingue nos hôtes
Petits roses, pantalon jaune, j’aurais du m’en douter
Clope au bec, yeux cathodiques, il nous serve du thé
Je les salue avec joie ils me répondent d’un air bonhomme
Si tu vois pas de quoi je parle faut écouter le premier album
L’air grave et sombre ils me disent que l’heure l’est aussi
Et qu’on doit s’demander, ce qu’on fout ici
Leur système est en guerre contre l’Etat Histaminique
Leur peau sèche et morte n’égale que leur âme fanatique
Les graines de papy VK maintiennent les troupes en transe
Mais survient un fléau qu’ils ont appelé la Faim Immense
C’qu’explique la raison de notre venue ici
On fait les meilleures foncedalles de la galaxie !
Si tout cela était vrai, est-ce qu’on y arriverait ?
Pendant nos nuits blanches, surgissent comme un coup du sort
Des histoires incroyables, personne nous croirait
Mais tous c’qu’on veut, c’est pas finir laisser pour mort
[…]
Nous voilà donc parés Chefs, toques et tabliers
Dans un étrange fournil, un des leur pour nous surveiller
L’air à peine réveillé, dans ses mains, clope et sablier
L’esprit tayloriste, pas de quoi nous effrayer!
En deux temps trois mouvements, les mets sont prêts
On attend, patiemment, qu’ils s’empressent
A terminer leurs auges, avant d’les questionner
Pourquoi exterminer ces Autres ? Pourquoi cette guerre ? Pourquoi la cautionner ?
Des allergiques minoritaires, revendiquant un bout d’terre
Avec un air austère, et des pratiques délétères
Veulent envahir la galaxie, répandre leur atopie
Quelle horreur pour nos potes roses, ça vire à la dystopie !
Convaincus d’leur bonne foi, on s’remet aux fourneaux
Boulettes de bœufs, gozlem, tajine, bolo, c’est notre crédo
On charge le tout dans un aéronef d’argent et de cuivre
En route pour les tranchées de cette grande guerre, à suivre…
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13. |
VaVa Manchot
04:40
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Construction chaotique sur fond d’instinct inné
Elle se fout de tes limites, permet de les repousser
J’crois pour tout le monde c’est clair, pas besoin de nommer
C’est sur que sans elle je serais resté un mec paumé
Pas d’talent, bras ballants, ado indolent
J’ai pas souffert d’mes origines, petit catalan
Flow trop lent, charisme branlant
Et j’ai pas b’soin d’ennemis, j’fais l’taff tout seul en m’autoflagellant
Faire d’la musique, je m’en sentais pas capable
Mais personne s’est foutu d’moi quand j’ai mis mes trips sur la table
Alors j’ai continué, insisté, persévéré
Si tes potes te poussent, c’est pour éviter t’enliser
Eviter t’enfermer, plonger dans la facilité
Affronter la vie dehors, lever son cul du canapé
Aller à la montagne, rien faire, en être content
Aller à la Turballe, mettre la pété à des gamins d’huit ans
L’amitié pour toujours, contrairement à l’amour
Alors on flâne entre potes, on attend les beaux jours
Et la Terre tourne, tourne, on continuera de chanter
De s’engueuler, de boire, foncedaller et chiller
Entouré de mes potes même six pieds sous terre
A la vie, à la mort, jamais ils se quittèrent
Et tourne, tourne, et le temps est passé
Car si solide en apparence, fragile est l’amitié
Perdre ses amis est-il une fatalité ?
On s'était pourtant juré... fidélité !
Ainsi va la vie, et s'en vont les potes
On s'tient au courant ouais, souvent que d'la parlotte
Merde comment en est-on arrivé là, quelle triste réalité
On s'croise sans un regard comme si rien d'tout ça n'avait existé
On a vécu tellement pourtant on se souvient si peu
Combien on a compté l'un pour l'autre, nous, face à eux
Au fil des années, ma bande s'amenuise,
J'n'ai pourtant pas l'impression, que cela me nuise
J'ai compris qu'l'amitié telle la weed se cultive
C'est pour ça qu'quand les vrais rentrent, j'suis sur le qui-vive
Les clichés ont la vie dure, un ami reste plus précieux que la richesse
Investis bien pour pas finir dans la détresse
J'dédie ce couplet à ceux, qu'on perdu un meilleur pote de vue
Il est temps de l'contacter, votre amitié réclame son dû
L’amitié pour toujours, contrairement à l’amour
Alors on flâne entre potes, on attend les beaux jours
Et la Terre tourne, tourne, on continuera de chanter
De s’engueuler, de boire, foncedaller et chiller
Entouré de mes potes même six pieds sous terre
A la vie, à la mort, jamais ils se quittèrent
Et tourne, tourne, et le temps est passé
Car si solide en apparence, fragile est l’amitié
Qui d’autres pour me soutenir, qu’une bande de frères choisis
Qui dans mes joies, et dans mes peines, démontrent leur courtoisie
La vie m’avait oublié, ne m’a pas donné de fiers compères
J’espère qu’en un quart de siècle, j’ai réparé l’impair
Sur le chemin de mon histoire, en voilà un, puis deux, puis cent
Je me pavane à leur côté, je me sens surpuissant
Avec eux, j’ai fait les 400 coups autant que d’multiplexe
Chaque fois présents dans les coups durs, quand bien même arrive la vexe
Distillée par le vent, arrivant sans crier gare
Derrière chaque soleil levant, peut se cacher un coup de Trafalgar
Mais je plie, je ne romps pas, grâce à eux, je reste debout
Mes complices, mes remparts, ma grâcieuse forêt de bambous
Et je tiens le bon bout, bombant le torse, coute que coute
Toujours à mon écoute, ils sont ma force, quand je doute de mes doutes
Seule l’amitié surnage, lorsque coule dans les méandres
Tous ces désirs volages, alors gare à t’y méprendre !
L’amitié pour toujours, contrairement à l’amour
Alors on flâne entre potes, on attend les beaux jours
Et la Terre tourne, tourne, on continuera de chanter
De s’engueuler, de boire, foncedaller et chiller
Entouré de mes potes même six pieds sous terre
A la vie, à la mort, jamais ils se quittèrent
Et tourne, tourne, et le temps est passé
Car si solide en apparence, fragile est l’amitié
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