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Incitation à la Vexe

by Mellivora

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1.
Intro 03:32
2.
J’regarde par la fenêtre, temps d’merde c’est l’hiver En cours, c’est à chier, j’pique du nez tel le pivert 10h30, tellement sombre, c’est la nuit, toutes les chattes sont grises Chez moi j’rentre, en onesie, FIFA me dégrise Pour trouver le moindre rayon de soleil, il faut s’appeler Sherlock Holmes La grisaille m’a kidnappé, bientôt l’syndrome de Stockholm Le dieu Ra, c’est sur il doit être français Vu qu’il est en grève chez nous onze mois chaque année Heureusement qu’on a, vu qu’le soleil nous a laissé tomber Un peu de THC, pour compenser notre carence en vitamine D Extirpé d’mes doux rêves par la pluie sur mon velux Pour nous un p’tit déj’ au soleil, laisse tomber c’est du luxe Depuis l’arrivée des nuages c’est terminé mon idylle Froid vent et pluie en mai, c’est de l’ultra kill Certains naissent sous le soleil, d’autres dans la boue C’est pas pour autant qu’on va faire la moue Car à passer notre temps enfermés, à cogiter On s’demande c’qu’on fout là à vapoter, faut dire qu’c’est pas un frein à la créativité Heureusement qu’on a, vu qu’le soleil nous a laissé tomber Un peu de THC, pour compenser notre carence en vitamine D J’me surprends à rêver, j’ai la tête dans les nuages C’est l’brouillard qui s’invite de la ville aux pâturages De la neige sauf à Angers, de Corsica au Botswana Noël blanc, hormis à l’UCO, nous on connait pas La pluie tombe en trombe sur mon velux, j’suis clinophile J’vais sur KickAssTorrent, aujourd’hui c’est journée cinéphile Même dans la Bible, le déluge était sous estimé Ici c’est l’tour du monde en 80 jours d’giboulées Heureusement qu’on a, vu qu’le soleil nous a laissé tomber Un peu de THC, pour compenser notre carence en vitamine D D’orageux nuages s’ramènent, j’crois qu’va y avoir un grain Je rage, je nage, me noie seul dans c’putain d’bouquin Regarde au dehors, il fait d’jà nuit, ben oui il est 15h Du Bellay mon cul, angevin je suis, connais pas la douceur Doc Gynéco, j’me sens pas bien, faut qu’j’prenne un truc vite Il m’manque quelque chose, ce je ne sais quoi, on l’verra par la suite Du temps et du taf, je sens qu’je suis à l’ouest Qu’est ce qu’vous faites les gars ? (FIFA !) Ok, j’vais faire une sieste Heureusement qu’on a, vu qu’le soleil nous a laissé tomber Un peu de THC, pour compenser notre carence en vitamine D Clichés sur la douceur angevine, j’les balaye d’un revers d’une main Ca pleut comme la cyprine, plus d’jours qu’y a d’os dans le corps humain Ici, très faible risque de prendre un coup d’soleil Si on a la peau rouge, c’est plutôt à cause de la grêle J’regarde le ciel, il y a Dieu qui fait du Malevitch Pas d’mise à jour c’t’été, toujours ce foutu glitch Carré blanc sur fond blanc, ça manque un peu d’couleur Ca fait plus de vingt ans qu’on avale des couleuvres Heureusement qu’on a, vu qu’le soleil nous a laissé tomber Un peu de THC, pour compenser notre carence en vitamine D
3.
Childhood 03:26
Vois sur ton chemin, gamin oublié, égaré Donne lui trois claques, ça lui passera l’envie d’rêver C’est sur ces deux phrases, que l’film aurait du commencer J’aurais tout d’suite compris que grandir c’est se résigner Syndrome de Peter Pan, 22 ans, pas l’envie d’changer Mon corps est dev’nu grand, enfin pas trop, faut pas rêver Fini le soprano, je l’ai troqué pour l’baryton Le temps est passé, d’la bière a coulé sous les ponts Avant j’voulais être chevalier ou bien navigateur Rien faire de mes journées, épouser la baby-sitter Cette époque est morte, en deuil je joue le déni Mais bon la vie suit son cours, et je sors toujours pas d’mon lit Childish childhood, childish childhood Everything was better when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was easier when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was simpler when we were young Everything was easier when we were young C’était l’temps où on avait l’temps faire tant de choses Autant tenter, à un temps t, d’se rappeler combien c’était grandiose On avait nos survet’ à pression même dans l’réfectoire Exhibant nos blessures de guerre, de manière ostentatoire Plus de minutes passées, à jouer dans la cour de récré Qu’assis devant le tableau noir, coloré à la craie Les heures paraissaient des jours, les jours paraissaient des années La belle époque où mon plat préféré, c’était l’poisson pané Un monde à part, déconnecté, où l’innocence est reine Où le défi est roi, où leur union pérenne Alors c’est vrai, qu’j’ai plus dix ans, depuis plus de dix ans Mais disons, qu'si j’étais pas nostalgique, ça s’rait p’t-être médisant Childish childhood, childish childhood Everything was better when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was easier when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was simpler when we were young Everything was easier when we were young Quand on était enfant, tout était plus simple Le monde encore devant nous dans nos survet’ amples Tout à découvrir et rien à réfléchir Les potes, le foot et l’école avec le sourire Les dessins animés le dimanche matin à la télé Chaque jour une aventure, des bâtons pour épée Les vacances à Brest, l’océan et son immensité En slip, une pelle à la main les yeux écarquillés Jamais on n’revivra carpe diem à ce point A part peut être quand on fume un bon joint Je suis nostalgique de cette époque, mais pas triste Car un grand enfant, encore en nous subsiste Childish childhood, childish childhood Everything was better when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was easier when we were young Childish childhood, childish childhood Everything was simpler when we were young Everything was easier when we were young
4.
Escape 03:29
6h du matin, je réponds à l’appel Besoin d’évasion, rencontre le peuple du Sahel J’pourrais dans les diners, dire à qui veut qu’j’ai baroudé Mais, j’n’en r’sens pas l’envie, j’suis pas Archi, pas b’soin d’crâner A la recherche d’autres choses, de sons nouveaux, de paysages Jamais rester en place, toujours n’être que de passage Lisboa, Oslo, Assouan, Bobo sont mes points cardinaux Envie d’explorer l’Ouest, fouler les terres latino Mâcher d’la coca, boire du maté aux sons des bongos D’la samba, de la cumbia ou des mariachi de Mexico Mais un endroit dans le monde a pris une place particulière Dans mon cœur, Malasaña, j’ai l’impression qu’ça fait hier Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime J’aimerai être heureux comme Ulysse et faire un beau voyage J’suis plus que désireux de voir mille et un paysages J’veux m’laisser enivrer par le parfum d’un monde nouveau Offrir autre chose qu’métro, boulot, dodo, à mes yeux, mon cerveau Avec l’excitation d’un hobbit quittant la Comté Partir pour l’aventure, avoir des choses à raconter Trip zoomorphe, en Monsieur Taupe, au gré du vent dans les saules Sur les bords de la Tamise, dans une Vauxhall J’veux voir ma garce de vie se mettre à danser sous mes yeux Me sentir libre sur la route, beatnik impétueux Fuyons ce meilleur des mondes possibles candidement Au final, ce qui importe, c’est cultiver son jardin fatalement Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime Moitié angevin, moitié brestois, partagé par c’dilemme Dépourvu d’libre arbitre à ce sujet, je suis tel le golem La brume, le vent, le gris de Brest, j’les connais comme ma poche J’y suis allé autant d’fois qu’on m’a répété que c’est moche En fait une ville de cœur n’a pas d’raison, ne se choisit pas Telle la haine sauvage, l’amour transcendent s’impose à toi Grand marcheur, j’parcours la ville de proche en proche, sans aller loin J’élime mes pompes qui prennent l’eau comme les couches d’un bambin Angers restera à tout jamais la ville où je suis né Ma ville des premières fois, où je fus élevé Alors pour moi, pas besoin d’aller loin pour m’évader J’n’ai jamais pris l’avion pourtant j’ai plané et m’suis envoler Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime Madrid je t’aime, Brest je t’aime Ouaga je t’aime, Angers je t’aime
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La Légende 04:41
[…] Ainsi commence la légende de - Marco ! Capable de retournements de situation à la Donnie Darko Il est imprévisible, un soir il dérobe un drakkar Le lendemain, il t’annonce qu’en 4L il part pour Dakar Il vit en mode ENSAM, parangon des arts et métier Toujours sous le joug d’un bon tuyau, de lui il faut se méfier Sa générosité est aussi riche que sa pilosité De sa barbe dans les ch’veux, jusqu’à ses tétons frisotés Trois mois de vie à ses côtés, un vrai choc des cultures Pas de biaude à la clé, mais une sacrée aventure […] Un mauvais plan c’est signer Marco les bons tuyaux Compte pas sur lui, pour la bouffe c’est steak et pâtes à l’eau Tous les matins c’est la grasse mat’ en mode ENSAM Réveillé à 3h par son alarme en mode ramdam Les gadz’ tous des geeks sauf mon bon pote Marco Expert en tuyau comme Super Mario – Here we go ! Au moindre vapo il pleure à chaudes larmes Puis enchaîne sur une BDA, prêt à prendre les armes A plus mec, on s’tient au courant comme d’hab’ Bon courage en 4L sous les baobabs […] Syndrome de la feuille blanche, évidemment tout c’la j’l’ai pas vécu On me l’a conté et franchement, je m’en suis voulu Mais bon moi, j’ai ENSAMé de Lisboa à Malasaña Tandis qu’un chinois sous-louait ma chambre, façon sous la parka ‘tention champion, si tu baises dans l’antre de papi VK Au pola qui traîne, parce qu’un jour tout se sait Allez te vexe pas si t’es raide mort, j’te laisse le canapé Caleçon manteau, la bonne combi, pour bien dormir après avoir gerbé […]
6.
7.
15h du matin, je me lève, j’sais pas quoi faire Les gars sont dans l’salon, déjà prêts, j’prends l’homme en vert Ma manette déconne, toutes les minutes je dois choisir mon camp Putain d’officielle construite en Chine par des enfants S’engueuler en versus, j’compte plus le nombre de fois Mais comme on veut qu’la coloc’ dure, on joue à 3 La musique est à chier alors on met la chaine hi-fi A croire que les chansons sont choisies par NRJ Quand j’pense à ceux qui n’comprennent pas notre addiction Ils s’rendent pas compte, c’est plus qu’un jeu, un rituel d’initiation Un combat d’coqs constant, un parcours du combattant Les honneurs pour le gagnant, une couille en moins pour le perdant Tous les coups sont permis, même les plus fourbes Mais pas d’cadeaux cette fois, pas d’vif bleu, même pas de tourbe Si tu perds tu peux dire qu’y a un problème sur l’bouton A Ou que Dieu voulait d’la vexe, alors il créa FIFA A l’origine, il y avait pas Origin On en rit jaune, vu comme ils nous pigeonnent 30 euros chaque année, et aucune mise à jour A la folie je te hais, FIFA mon amour (x2) FIFA élu jeu l’plus frustrant de la Terre entière Mais j’aime quand même y jouer, calé avec ma bière Car que ce soit online, ou bien en mode carrière Perso je gagne avec l’art et la manière Mais c’est vrai que les bugs et les aberrations Ont parfois raison de mon abnégation Si tu veux t’amuser, faudra être courageux On passe moins d’temps manette en main, qu’à démarrer le jeu J’en suis peut être devenu addict à la vexe De celle qui te transperce jusqu’au vertex Mon masochisme est devenu mithridatisme J’me détache des choses superflues, comme si j’souffrais d’autisme Mais perdre un match sur un fait de sérendipité J’compte plus le nombre de fois où j’suis sorti dépité Il y a quoi de finir, désabusé et ire Mais épouser FIFA, c’est pour le meilleur comme pour le pire A l’origine, il y avait pas Origin On en rit jaune, vu comme ils nous pigeonnent 30 euros chaque année, et aucune mise à jour A la folie je te hais, FIFA mon amour (X2) Une année de plus, un FIFA d’merde en plus Plus de crack désormais, EA nous la met dans l’anus On ne peut pas s’en passer, c’est une vraie addiction Ces enfoirés l’entretiennent, j’en ai bien l’impression Pas d’argent pour bouffer mais toujours pour FIFA Dag & Red comme d’hab’ pour bien en chier en FUMA Tel Roucool dans les hautes herbes la vexe apparaît A force d’hurler sur le canapé, on voit ma raie On passe en ligne pour se tester contre les footix Qui nous mettent une branlée et me donne envie d’un fix Un p’tit steady state et v’la l’inspiration d’la weed Mais fait bien gaffe au dosage ou tu vas faire un bide Ne martèle pas A sur les 6 mètres, car les coyotes trainent Un tir cadré, un but, tu en resteras blême Toute cette vexe a fini par exploser tel un kyste Et depuis je suis devenu plus calme qu’un moine bouddhiste A l’origine, il y avait pas Origin On en rit jaune, vu comme ils nous pigeonnent 30 euros chaque année, et aucune mise à jour A la folie je te hais, FIFA mon amour (x2)
8.
Vk in the house, débarque bien vénère Je fais pas du rap gangster, mais plutôt du rap précaire Roublard comme jamais, je n’ai pas vraiment le choix Pour payer ma taxe au RSA je n’ai pas le droit White trash dans l’âme, je passe mon temps à gueuler A débattre de tout et rien devant la télé réalité Au volant d’ma Golf Boston je me la pète En priant pour que mon tank ne tombe pas en miettes J’ai tell’ment b’soin d’thunes, j’ramasse l’argent sale sans même la laver Ton téléphone représente plus que mon capital financier Toujours en dèche de maille, je recherche la moindre faille T’as intérêt à acheter mon album avant que j’finisse sur la paille C’est pas du gangsta rap, c’est du rap précaire On vient arrondir les angles à gros coups d’équerres (x3) Sache que les bonnes dettes font les bons amis Mais j’peux te tomber d’ssus à tout moment comme un tsunami Oo-de-Lalli, tu sais qu’tout arrive Que par une seule de mes rimes à tout instant tu pars à la dérive J’dis « Merdre » à ceux qui m’trouve ubuesque, persiste et signe Alfred Jarry A moi tout seul, j’peux provoquer un vrai charivari J’veux qu’mon texte entier soit surligné sur RapGenius J’roule à l’eau et à la bière, j’suis plus hybride qu’une Prius Constamment à la r’cherche d’une bonne punchline sous la douche Au pire je fais d’la mousse, à défaut de toujours faire mouche Mais loin de moi l’envie d’être l’homme de main, du Capitaine Crochet Peter Pan en puissance, à mon enfance j’préfère m’accrocher C’est pas du gangsta rap, c’est du rap précaire On vient arrondir les angles à gros coups d’équerres (x3) C’est bébé Doom qui débarque, qui se braque et t’embarque dans son univers Ici l’anarchie est loi, j’connais même pas l’mot horaire Un calebut comme costume de scène, trouve un riff et mets tout l’monde d’accord Mais comme c’est dur d’être un génie, la moitié d’ma vie je dors Doom la sieste, c’est plus qu’un rythme, c’est une philosophie La flemme de tout alors j’fais rien, de l’effort j’ai la phobie En travailleur épanoui, à la recherche du stage planqué Neurasthénie permanente, j'suis désolé je n’ai qu’deux pieds J’étale ma vexe sur mes textes et perplexe me laisse emporter par l’vortex Car si la vie est un programme, moi j’en suis le Tipp-Ex® Et j’assiste impuissant aux jours qui deviennent des années Sur mon canap’, j’aime pas grandir, pas si dur d’être bébé C’est pas du gangsta rap, c’est du rap précaire On vient arrondir les angles à gros coups d’équerres (x3)
9.
Nuit Blanche 03:36
4h44 sur les canaux d’Amsterdam avec les gars je vogue Combi noire, bonnet d’voleur, je sors de ma pirogue Sous les lumières jaunâtres je me dirige vers le Rijksmuseum Puis jette un spacecake aux chiens, pour éviter tout capharnaüm Je rentre par les évacuations et accède au sous-sol Les détecteurs LASER sont allumés, c’est pas d’bol Pas grave, j’me faufile entre eux tel Kyle Lowry De la salle des porcelaines je me rapproche petit à p’tit Enfin je l’aperçois, majestueuse, la pipe du XVIIIe Vite j’explose la vitre et l’embarque sous le son des sirènes On se planque au Vondelpark et matte le l’vé d’soleil avec les gars 9h, on s’pose au Mr.K, et bourre la pipe d’Indica Si tout c’la était vrai, est ce qu’on y arriverait Tout seul on galère, à plusieurs on s’en sort Garde toujours un pote à tes côtés on sait jamais Indispensable si tu veux pas finir laissé pour mort (x2) Alors, ça y est, on y est, on peut plus s’débiner C’était qui l’niais qui disait, qu’on allait s’amuser Faire un cache-cache dans un château, j’aurais du décliner Pourquoi pas l’faire dans une prison, un asile, un musée ? On n’a pas pris nos proton pack, et s’il y a des fantômes ? Ma résistance au stress est de l’ordre du femtohm Et puis d’abord, hein ? Qui c’est qui fait le loup ? (On désigne à trou-trou ?)Putain, j’viens d’voir un truc chelou ! On n’a pas commencé, et j’suis déjà à bout En hypervigilance, j’ai l’impression d’être suivi par un Boo Plus froussard que Luigi, j’en deviens vert de peur Je me sens vaciller vers une cataleptique torpeur Si tout c’la était vrai, est ce qu’on y arriverait Tout seul on galère, à plusieurs on s’en sort Garde toujours un pote à tes côtés on sait jamais Indispensable si tu veux pas finir laissé pour mort (x2) 5h du matin ça y est j’arrive à m’extirper De c’guet-apens, j’aurais jamais du accepter cet apéro dev’nu soirée Stage dans 3h, le cake n’était pas qu’épicé, galère à marcher Les yeux flous, les idées fusent, faut qu’j’aille pisser Au loin de la lumière rouge, elle se rapproche, j’suis aspiré Je suis dans un vaisseau, où des hommes roses me servent du thé Pantalon jaune, clope au bec, des télés à la place des yeux Disent que pour l’minerai vert, sont venus sur la planète bleue Cette ressource qu’ici on appelle Sativa ou Indica Source d’inspiration et d’idées neuves, dont on n’se souvient pas Pris de pitié, j’appelle mon jardinier – Allo, papi VK ? Je me réveille dans mon lit, 8h, faut qu’j’aille stager Si tout c’la était vrai, est ce qu’on y arriverait Tout seul on galère, à plusieurs on s’en sort Garde toujours un pote à tes côtés on sait jamais Indispensable si tu veux pas finir laissé pour mort (x2)
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Lourdson 03:46
Ce soir c’est movie night alors je grinde un bon vapo Les piles sont chargées, on envoie Las Vegas Parano Le vapo chauffe, chauffe, chauffe, et la weed monte, monte Doom tousse, s’explose les poumons, c’est trop la honte Leur road trip te prend aux tripes, et ton trip atteint son pic Quand ils arrivent au strip, qu’ça part en psychédélique La pâteuse débarque, j’m’envoie une bonne bière Puis la foncedalle arrive, fais tourner les Krisprolls® Marque repère® Lourdson, Lourdson, Winnie, Winnie l’ourson Avec un peu d’beuh, tu t’retrouves dans la forêt bleue (x2) En fait, on sait pas grand-chose Mais on fait tout comme Ca débat sec en prose Dans la casa gruesome3some Le débat s’envenime, ça devient enragé Papi VK se vénère, c’est le clou de la soirée On s’engueule, on crie, on râle, on fait 15 fois le tour du pot J’vais boire de l’eau, je gère trop mal le vapo Lourdson, Lourdson, Winnie, Winnie l’ourson Avec un peu d’beuh, tu t’retrouves dans la forêt bleue (x2) Telle une abeille en quête de pollen, je pose mes lèvres sur elle Je vais de fleurs en fleurs, je volette, cherchant des espèces nouvelles A chaque lichée, de nectar, démarre une odyssée charnelle J’me sens comme oint d’ambroisie, je deviens immortel De là, en Iran, j’me rends, après avoir pris d’chères rasades Je m’assoupis, mille et une nuit dans les bras de Schéhérazade Rien ne peut plus m’réveiller, pas même un cri perçant Je me délecte émerveillé, de ce vent d’orient si berçant Lourdson, Lourdson, Winnie, Winnie l’ourson Avec un peu d’beuh, tu t’retrouves dans la forêt bleue (x2)
12.
Plus qu’quelques jours et ce s’ra enfin l’heure fatidique Je demeure statique devant tout choix dichotomique Les QCMs s’imposent à moi lors de cette épreuve sporadique Je suis épuisé d’réviser, sois pas surpris de m’voir pas trop tonique Une sorte de Superman au contact de sa Kryptonite Je suis vidé, à plat, telle une planche anatomique Explosion atomique, aussi bref qu’Hiroshima et Nagasaki Trois heures d’épreuves pour valider six mois d’acquis A force de taper dans les coins, on finit en déconfiture Chaque fois j’en r’sors traumatisé, je reste taciturne Besoin de m’reposer, j’me plonge dans l’écriture J’embarque pour un voyage interstellaire vers Saturne Inversion de mon rythme nychtéméral J’confonds diurne et nocturne, j’en deviens cathéméral Guidé par mes instincts primaires, j’retombe au stade du lémurien Figé dans le canapé toute la journée, je n’réponds plus de rien Mais malgré tout cela, on relativise A chaque jour suffit sa peine, telle est notre devise On verra dans 3 mois, pour le verdict Car ainsi va la loi que les partiels nous dictent Mais malgré tout cela, on relativise C’était pas du gâteau, encore moins la cerise On verra dans 3 mois, pour la sentence Arbitraire elle décidera si on est bon pour la potence Allez c’est parti comme à chaque fin d’année Dans mes veines du sang coule noir de café Révise mon enfant, révise, telle est la solution Dans tous les cas le jour J, y aura pénétration On passe nos journées, tête dans les livres tels des moutons On fait la queue pour l’abattoir, en silence sans objection Les mots me manquent, j’sais pas quoi t’dire alors je bêle J’aimerais parler comme Brel, mais j’cause comme Patrick Bruel Tous les profs aux grés des jours, en cours, on fait leurs cas Aie confiance ! Crois en moi ! T’auras moins mal tu verras Assonance de la vexe, où es-tu donc passée ? Dans une autre chanson, tu vas me manquer ! Mais l’résultat s’ra l’même, ce s’ra la gueule de bois Si tu t’souviens plus d’rien, tes amis l’f’ront pour toi On ne fiste pas le diable, même avec une longue cuillère Alors on attend qu’les heures passent, demain ce s’ra hier Mais malgré tout cela, on relativise A chaque jour suffit sa peine, telle est notre devise On verra dans 3 mois, pour le verdict Car ainsi va la loi que les partiels nous dictent Mais malgré tout cela, on relativise C’était pas du gâteau, encore moins la cerise On verra dans 3 mois, pour la sentence Arbitraire elle décidera si on est bon pour la potence De retour dans ce putain d’amphi pour les partiels Comme d’habitude même en juin on se les pèle Pas le choix, on ne peut pas se permettre de rater Sinon on risquerait de foutre en l’air notre été Entre deux cours j’bosse mes beats, ces minutes valent de l’or J’erre sans but, dans l’appart, et observe la vie dehors Etrangement pendant cette période de tensions, l’inspi est forte Je bouffe mes céréales et met mon casque, la musique me transporte Ailleurs car ici ça craint, plus la tête à rien, même pas à s’laver Une semaine sans douche en pyjama, ça commence à gratter Heureusement qu’on est pas con et qu’on bosse les annales Pour éviter qu’ces geeks de bio nous foutent un plug anal Cette année Hamel, ange malingre descendu du ciel Nous a sauvé la mise avec ses T-shirts taille XL L’étau autour de nos couilles s’est desserré A dans 6 mois, pour le prochain couperet Mais malgré tout cela, on relativise A chaque jour suffit sa peine, telle est notre devise On verra dans 3 mois, pour le verdict Car ainsi va la loi que les partiels nous dictent Mais malgré tout cela, on relativise C’était pas du gâteau, encore moins la cerise On verra dans 3 mois, pour la sentence Arbitraire elle décidera si on est bon pour la potence
13.
Incitation à la vexe, un projet BBoyz né de rien Au début juste pour déconner, tel des galériens On a commencé à gratter en amphi avec Natwin Puis Doom et sa guitare nous ont rejoint, et l’groupe à pris racine Partis d’rien, on est toujours nulle part, pour toujours de trainards On stagne les trois quarts, sans jamais en avoir marre Malgré nous, le projet vexe avance à pas de loup J’espère l’écouter dans 20 ans et être fier de nous En effet l’album n’est pas la fin mais le moyen De s’rassembler tous et de construire sereins Un truc simple auquel nous reviendrons qui nous évoquera Une jeunesse insouciante qui espérons le nous inspirera Coloc’ un jour, coloc’ toujours Incitation à la vexe bouge pas c’est du lourd BBoyz un jour, BBoyz toujours Le projet mixtape, enfin mis à jour (x2) Faire un album entre colocs, c’était pas une sinécure Mais pas l’choix, en fin d’mois, faut qu’on paye les factures En attendant d’être sûr, d’avoir un avenir plus sécure On t’laisse le droit, d’apprécier, s’il est de bonne facture D’abord blague plus que projet, quatre coups d’crayon en cours Tout n’s’est pas fait en un seul jet, car nous créons encore Et non, c’est pas l’dernier, là tu te dis au secours ! Fuis, prends tes jambes à ton cou, pendant que l’on prend corps C’est plus un exutoire, façon art thérapie Un défouloir pour nos névroses, une lutte contre les harpies Au fil d’la vie on s’reconstruit pour ne pas finir en charpie Pour ne pas finir replier sur soi, comme des cavatappi Coloc’ un jour, coloc’ toujours Incitation à la vexe bouge pas c’est du lourd BBoyz un jour, BBoyz toujours Le projet mixtape, enfin mis à jour (x2) Ca y est c’est terminé, voilà notre œuvre d’art Elle ne peut pas t’avoir déçu, j’ai plus d’une corde à ma guitare Un an de travail, mais pas des plus acharné Le désert, c’est sûr, cet été on l’a traversé Mais continuellement, je laisse ma strat s’exprimer Sur un beat qu’habituellement VK a déjà composé Natwin inlassablement écrit des phrases que l’on ne comprend pas Les BBoyz insolemment sont là où on n’les attend pas Le beat groove, le kick snare, c’est pas du rap gangster Mais une distillation d’vexe qui s’dissémine comme le cancer J’arrive mes cordes acérées, mes punchlines insérées Ma vexe est acerbée, si j’ai fait c’t’album c’est pour serré Coloc’ un jour, coloc’ toujours Incitation à la vexe bouge pas c’est du lourd BBoyz un jour, BBoyz toujours Le projet mixtape, enfin mis à jour (x2)
14.
Ca y est, fin d’un projet. Ca y est, fin d’une histoire Qui se ressemble s’assemble, puis se sépare Evidemment j’savais qu’ça d’vait arriver tôt ou tard Mais j’suis pas sur d’être déjà prêt pour un nouveau départ Sur qu’on s’est amusé dans notre confortable repère Avec papy VK et bébé Doom, mes deux fidèles compères A s’engueuler, à rigoler, à passer du bon temps A discuter, à boire, à jouer et pourtant Terminé le gruesome3some, je m’extirpe du cocon Arrivé en chenille, j’espère que j’en r’sors en papillon moins con La fin arrive, triste mais inéluctable On en restera là, telles les miettes sur la table On savait bien que ça s’terminerait un jour Mais on y pensait plus à force de vivre au jour le jour La fin d’une époque précaire mais heureuse Une belle histoire d’amitié à l’eau d’rose J’espère m’en souvenir longtemps pour rester humble Quand je partirai l’sourire aux lèvres avec mon érable A peine arrivés, et d’jà r’partis, on aura évolué On en r’sort grandi mais on se s’ra surtout marré Au 15 avenue René Gasnier, le décor est planté Les valises sont prêtes, la mixtape enregistrée On aura bien rigolé, on a fait du grand art VK aux platines, Nat aux textes et moi à la guitare Aidés par une bande de joyeux compagnons Thibs thibs compose et nous emporte vers d’autres horizons Alix chante, et change tous nos repères Faut dire qu’on s’tait habitué à son langage de charretière Le verbe était posé, la ritournelle est lisse Bon il est l’heure avant d’partir une dernière triple pisse

credits

released December 30, 2016

"J'avais l'impression d'être à la coloc avec un vapo dans une main et un joint dans l'autre" Dub

Si vous souhaitez télécharger l'album gratuitement, entrez 0 euro lors de l'achat.
Tous les morceaux ont été écrits, produits et interprétés par Mellivora à l'exception de :
Bestalix - Vocaux (pistes 1, 2, 12)
Lexmed - Vocaux (piste 1), Beat (piste 8)
Thibs-Thibs - Guitare (piste 14)
Vicko - Bass (piste 4)
Marco - Vocaux (piste 5)

Enregistré et mixé au MFLB Studio

All tracks produced, written and interpreted by Mellivora except
Bestalix - Vocals (tracks 1, 2, 12)
Lexmed - Vocals (track 1), Beat (track 8)
Thibs-Thibs - Guitar (track 14)
Vicko - Bass (track 4)
Marco - Vocals (track 5)

Design by Ronan
Recorded and mixed at the MFLB studio

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Mellivora Angers, France

Le projet de 3 colocataires passant leur temps libre à rapper...

Just the project of three flatmates,spending their free-time rapping...

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